Les cabanes paysannes en Périgord

LES CABANES PAYSANNES EN PERIGORD

CABANES EN PÉRIGORD ARCHITECTURE PAYSANNE DE PIERRE SÈCHE AU XIXE SIÈCLE

Parution : 15 novembre 2022 chez Geste éditions

Vous pouvez commander l’ouvrage directement sur le site de l’éditeur (Lien ici), mais aussi l’acheter ou le commander dans votre librairie, ou sur certaines plateformes de ventes en ligne (FNAC, AMAZON, CUFAY…)

Auteur Jean-Marc Caron

ASIN ‏ : ‎ B0BMM4GSZF
Éditeur ‏ : ‎ La Geste; Brochée édition (15 novembre 2022)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 295 pages
ISBN-13 ‏ : ‎ 979-1035318659
Poids de l’article ‏ : ‎ 890 g

Communiqué de l’éditeur : “Le témoignage de la mémoire authentique locale en s’appuyant sur les archives, le cadastre napoléonien et les états de section. Ici pas de bories, de huttes, d’enceintes fortifiées, de tumulus celtiques, de temples, mais des pierres retournées sans cesse par les bras de nos proches ancêtres. Grâce à cet ouvrage, les constructions de pierre sèche, les cabanes, les guérites, les tas de pierres, les murs qui bordent l’ancien parcellaire ou les chemins creux, retrouvent leur place au sein de la petite paysannerie périgourdine du XIXe siècle. Au travers de l’architecture de pierre sèche, c’est un hommage à ces générations de petits cultivateurs, qui se sont succédé au cours du XIXe siècle. Du début des années 1830 jusqu’à la deuxième moitié du XIXe siècle, des familles entières ont travaillé ces terres au prix d’un labeur acharné.”


PREFACE DE CHRISTIAN LASSURE

Publiée dans “NOUVELLES DU MONDE DE L’ARCHITECTURE DE PIERRE SÈCHE Année 2022”

http://www.pierreseche.com/nouvelles_du_monde_2022.htm#16-Jean-Marc_Caron


“Jean-Marc Caron, que les habitués de pierreseche.com connaissent bien pour ses articles sur l’architecture vernaculaire de la Dordogne, vient de faire paraître, aux éditions La Geste, une somme de premier plan sur les cabanes en pierre de son département, vestiges de l’essor viticole du XIXe siècle.

La préface du livre retrace le parcours de Jean-Marc Caron en tant qu’historien, ethnologue et photographe.  Nous la livrons  ci-dessous en primeur aux lecteurs de pierreseche.com.

PREFACE

À l’âge de quinze ans, las de la vie en cité, Jean-Marc Caron quitte Aubervilliers et va habiter chez sa grand-mère, paysanne à Saint-Cybranet dans le Périgord noir. De là date son intérêt pour le monde paysan, ses paysages et ses bâtiments.

Entre 1990 et 1995, il se passionne pour les constructions agricoles en pierre sèche. S’inspirant de la démarche préconisée par le Centre d’études et de recherches sur l’architecture vernaculaire (CERAV) et doté de moyens financiers et statistiques ad hoc, il fait le recensement de ces vestiges en voie de disparition d’abord dans la commune de Daglan puis dans l’ensemble du canton de Domme. Les résultats pour Daglan sont publiés par le CAUE de Dordogne en 1994 (1). La même année, le rapport fait l’objet d’un compte rendu dans la revue du CERAV, L’Architecture vernaculaire (2), où déjà, en 1991, Jean-Marc Caron, en collaboration avec Pascal Fournigault, avait publié la monographie architecturale d’une cabane remarquable, la cabane de la combe du Rat à Daglan (3).

En février 1993, en partenariat avec le CAUE de Dordogne, le Conseil régional d’Aquitaine et la mairie de Daglan, Jean-Marc Caron crée la Maison de la pierre sèche de Daglan, association loi 1901 ayant pour buts de sauvegarder les constructions en pierre sèche, de faire connaître la technique de la maçonnerie à pierres sèches et de conduire des visites sur le terrain (4). Il choisit toutefois, en avril 1995, de quitter la Maison de la pierre sèche.

À la charnière des XXe et XXIe siècles, il crée sur la Toile un des premiers sites personnels entièrement consacrés aux constructions en pierre sèche du Périgord. Lui succèdent, en 2003, pierreseche.info et, en 2011, pierre-seche.com, qui accueillent de nombreuses photos de cabanes. S’y ajoute bientôt jm-photos.net, site voué aux balades photographiques en noir et blanc de l’auteur à travers les vestiges de l’architecture rurale du Périgord et du Quercy. Il cède la place, en 2017, au site jeanmarccaron.fr.

À partir de 2015, Jean-Marc Caron renoue avec la publication d’articles sur le site web du CERAV et dans la revue en ligne L’Architecture vernaculaire.

Prenant comme zone de recherche la commune de Bouzic, il complète le recensement des cabanes et guérites sur le terrain par l’étude des constructions portées sur le cadastre napoléonien. En comparant les anciennes parcelles avec celles du cadastre moderne, puis en confrontant les données obtenues à celles des états-civils du début du XXe siècle et de l’enquête de Cyprien Brard de 1835, il brosse un tableau très vivant des abris de pierre sèche à l’époque de leur utilisation viticole (5).

Toujours en 2015, il publie les résultats d’une enquête orale, cadastrale, archivistique et architecturale portant sur des cabanes devenues monuments historiques, les cabanes de Valojoulx, dans le nord-est du département, qualifiées tantôt de « gauloises », tantôt de « romanes » par le Tourisme local. Plus prosaïquement, Jean-Marc Caron place leur construction entre 1837 et 1841 et donne comme constructeurs-utilisateurs une famille locale d’agriculteurs (6).

En 2016, il délaisse les abris temporaires en pierre sèche pour l’habitat rural permanent, à savoir le hameau abandonné de la Garrigue à Florimont-Gaumier. Enquête cadastrale, observations de terrain et recueil de témoignages oraux lui permettent de reconstituer la physionomie et la vie économique et sociale du hameau au XIXe et au début du XXe siècle (7).

Il revient aux cabanes en pierre sèche en 2017 en publiant un article sur les photos de ce type de bâtiment dans l’œuvre de l’érudit et photographe toulousain Eugène Trutat (1840-1910), à savoir une cabane pointue, ou caselle, du Tarn-et-Garonne et des cabanes pyrénéennes d’estive ou de guides de montagne en Haute-Garonne et en Espagne (8).

La deuxième moitié de la décennie 2010 voit l’auteur publier sur de nouveaux thèmes de recherche : d’une part les vieux enduits décorés encore épargnés par la mode de la pierre apparente dans les façades de maison (9), d’autre part les fabriques en faux-bois créées par les artisans rocailleurs à la suite de l’introduction du ciment à la fin du XIXe siècle (10).

Le présent livre sur les vestiges viticoles en pierre sèche de la région de Domme constitue en quelque sorte l’aboutissement de trois décennies de recherches et de publications de la part de Jean-Marc Caron. Il témoigne de l’intérêt de l’auteur pour le passé agricole récent de sa région ainsi que de ses qualités à la fois d’historien et d’ethnologue, aussi à l’aise dans la confrontation des cadastres que dans le recueil de témoignages oraux. À ces deux visions s’ajoute celle du photographe, sensible aux paysages d’abandon, de friche et de ruine qui ont suivi la disparition de la viticulture périgordine.

Christian Lassure

(1) Recensement des constructions à pierre sèche sur la commune de Daglan, t. 1 et 2, collection « Recueils d’architecture rurale », CAUE du Périgord, s. d. (1994), non paginé.

(2) Compte rendu par Christian Lassure dans L’Architecture vernaculaire, t. 18, 1994, pp. 50-51, consultable sur le site du CERAV à l’adresse http://www.pierreseche.com/recension_8.html

(3) La cabane de la Combe du Rat à Daglan (Dordogne). Étude architecturale, dans L’Architecture vernaculaire, t. 15, 1991, pp. 25-35.

(4) La maison de la pierre sèche à Daglan (Dordogne). Historique et premier bilan, dans L’Architecture vernaculaire, t. 18, 1994, pp. 49-50.

(5) « Observations sur les vestiges lithiques agricoles de Bouzic (Dordogne) d’après le cadastre napoléonien », http://www.pierreseche.com/bouzic_vestiges_lithiques.htm  16 mai 2015

(6) Les cabanes de Valojoulx (Dordogne). Enquête orale, cadastrale, archivistique et architecturale, http://www.pierreseche.com/valojoulx_cabanes.htm  30 juin 2015.

(7) Le hameau abandonné de La Garrigue à Florimont-Gaumier (Dordogne) : observations sur le terrain et enquête cadastrale et orale, http://www.pierreseche.com/hameau_abandonne_la_garrigue.htm  18 septembre 2016

(8) Les cabanes en pierre sèche dans l’œuvre du « savant et photographe » Eugène Trutat, http://www.pierreseche.com/pierre_seche_trutat.htm  18 février 2017

(9) Derniers témoins d’enduits à la chaux à Saint-Cybranet (Dordogne), dans Hommage à Michel Rouvière (dir. Christian Lassure), L’Architecture vernaculaire, tome 38-39 (2014-2015), http://www.pierreseche.com/AV_2014_caron.htm  24 septembre 2014

(10) L’art des rocailleurs. Première partie : histoire, dans L’Architecture vernaculaire, tome 44-45 (2020-2021), http://www.pierreseche.com/AV_2020_caron.htm  29 novembre 2020″

Voici un reportage réalisé par Bertrand Lasseguette de France3 Nouvelle Aquitaine réalisé sur les communes de Florimont-Gaumier et de Daglan, un grand merci à lui.

Ci-dessous, voici un mot reçu le 01-02-2023 de mon ami Jacques Crouzel qui œuvre depuis de nombreuses années pour la sauvegarde du petit patrimoine sur la commune de Tamniès et que tout le monde (ou presque) connaît dans la région. Merci à toi, Jacques, pour ton retour qui me touche beaucoup.

“Bonjour Jean-Marc

Je viens de terminer la lecture de ton livre sur les cabanes et je t’adresse toutes mes félicitations pour cette réalisation, c’est une vraie thèse ! il n’y manque rien, les fondements avec l’histoire de la vigne et les paysans, les techniques de construction et les multiples exemples…, merci pour le clin d’œil sur les cabanes de Tamniès et la fontaine de Mallat où je me souviens y avoir puisé de l’eau quand j’étais petit pour les besoins de la cuisine, le réseau étant sans doute en panne (à Galinat les habitants ont eu l’eau courante en 1936). Je vois que tu luttes toujours à juste titre contre le terme « borie », malheureusement ce mot devient omniprésent dans les conversations même chez mes copains les habitants du pays (les paysans)… Je pense que c’est le livre le plus riche que j’ai pu lire sur les cabanes, bravo, j’en parlerai à Tamniès lors de notre prochaine journée de petit patrimoine. Il nous reste encore quelques cabanes, fours et fontaines à restaurer mais le plus gros travail sera l’entretien des sites, des chemins et des sentiers ; bien sûr on a commencé à restaurer des murets, en cours celui bordant le chemin des Martres (voir sur petitpatrimoinetamnies.fr), mais c’est un travail infini car il y a des kms de murets sur la commune dans les bois. Ce qui est très bien c’est que tout le monde peut y travailler, on peut retoucher facilement ; il est évident que nos murets sont loin de valoir ceux de Daglan, Florimont ou Bouzic qui sont magnifiques, tes photos et croquis sont d’excellente qualité !

Il faudra que tu viennes voir mes réalisations en pierres sèches (parfois mêlée à de la terre) dans ma forêt sur la commune de Valojoulx. J’ai aménagé un circuit d’environ 2 kilomètres pour des balades contées, la dernière fut réalisée le 1er octobre dernier à l’occasion de la fête du grand site de France « Vallée de la Vézère » organisée par le PIP des Eyzies. Tu pourras venir chez moi à Sarlat et je t’y conduirai.

A bientôt j’espère et encore un grand merci pour avoir eu le plaisir de lire ton livre.

Amicalement.

Jacques”

DES LIVRES ET VOUS

Frédéric Landes de la librairie “Des livres et vous”, située à Gourdon dans le Lot, publie un article dans le “Blog des Bourians” :
“Très très belle publication signée Jean-Marc Caron, spécialiste de l’architecture vernaculaire et auteur d’une étude sur les constructions en pierre sèche du canton de Daglan et de la région de Domme. Il est aussi l’auteur des très nombreuses photographies du livre. Vous serez incollable sur le sujet après avoir lu cette bible de la construction locale en pierre sèche.”